Comment certaines auteures-compositrices ont abordé le travail d’interprétation de ces textes, elles qui sont plus habituées de choisir leurs propres mots?

Aznavour, c’est ma première grande leçon d’interprétation. Il est LE maître. L’observer performer et l’analyser, c’est un peu comme un pèlerinage pour retrouver notre vérité en tant qu’interprète. Chanter ses mots, c’est ainsi le garder en vie pour ceux qui viendront après nous. Je crois encore que sa version est la meilleure !  Mais j’ose espérer que je permettrai à quelques personnes de redécouvrir le texte moins connu qu’est « À tout jamais ». Je vois ma chance d’interpréter l’un de ses grands textes sur disque comme un cadeau.

Charles Aznavour ça vous dit quoi?

Quand j’ai commencé à écrire des chansons, l’un des premiers grands cadeaux que j’ai reçus (de notre éditeur commun!) était « Aznavour, l’intégrale ». Ce livre ne m’a jamais quitté. Aznavour a toujours été là. Dans ma bibliothèque, sur ma table de chevet, dans mon esprit… Je pense qu’il est dans l’ADN de tout auteur-compositeur et interprète francophone. Ce projet m’a permis de m’y replonger entièrement. Quelle joie !